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Manifeste – position de l’AIECD
La démarche de traitement de la douleur proposée par l’AIECD repose sur deux fondements :
- La douleur est un phénomène holistique comprenant différentes dimensions ;
- La pénibilité des soignants est indissociable de la douleur des patients, résidents et autres clients des institutions de soin.
La douleur : phénomène holistique par excellence.
La douleur peut revêtir des formes diverses :
- la douleur aigüe est de courte durée et disparaît en peu de temps ;
- la douleur chronique est une douleur qui dure et évolue depuis 3 à 6 mois malgré un traitement antalgique et alors que la cause est parfois disparue ;
- la douleur nociceptive (ou par excès de nociception) correspondent, généralement à des douleurs d’origine externe (chaleur, brûlure, acide, piqûre,…) ou internes (inflammations,…) ; elle se traite au moyen de médicaments antalgiques ;
- la douleur neuropathique ou neurogène apparaît lorsque le système nerveux est endommagé ;
- les douleurs psychogènes sont dues à des disfonctionnement du système neuropsychique (trouble émotionnel, trouble psychiatrique,…) et elle est traitée par des antidépresseurs et des neuroleptiques.
Parution d’une thèse consacrée à l’évaluation de la douleur
Auteure : Sabine Schär, Maître d'enseignement HES-SO Valais et membre du comité de l’AIECD
Titre : Savoirs mis en jeu entre personne soignée et personne soignante lors d'une évaluation de la douleur au moyen d'une échelle visuelle analogue (EVA). Un apport pour l'éducation en santé
Résumé : Cette thèse s’intéresse à l’évaluation de la douleur en tant qu’espace investi par des savoirs pluriels, mobilisés par la personne soignée et la personne soignante. Elle questionne le statut des savoirs engagés, leurs conditions de production ainsi que leur mise en circulation. Les fondements épistémologiques de la recherche sont transdisciplinaires et compréhensifs et la posture critique adoptée défend l'égalité des savoirs. A partir d’observations et d’entretiens compréhensifs, les trois étapes d'analyse des données aboutissent à une typologie commune aux savoirs mis en jeu par les personnes soignées et les personnes soignantes. Alors que l’évaluation de la douleur est classiquement réduite à une mesure sur une échelle d’intensité, la thèse en offre une lecture innovante en la reconnaissant comme une activité hautement significative à l’intérieur de laquelle l’EVA constitue un outil médiateur ouvrant l’espace à une clinique de réciprocité.